De Mercure à Cérès : des enfants de la Terre - Mère

DE MERCURE A CERES : DES ENFANTS DE LA TERRE – MERE

La VIERGE est le SIGNE de l’instrument par excellence.

L’envoyé des Dieux du Panthéon grec : HERMES, ou MERCURE (dans le même Panthéon mais Romain celui-là) est l’instrument toujours dévoué, toujours actif pour réaliser la Volonté des Dieux supérieurs, ZEUS (JUPITER) , ERA (JUNON) qui sont , sur un mode binaire pour l’être qui vit sur TERRE, les 2 LUMINAIRES , SOLEIL et LUNE.

Dans les SIGNES du ZODIAQUE, après le CANCER et sa Déesse Lunaire, après le LION et son incontestable Maître Solaire, la VIERGE est dévolue de manière évidente, aux opérations de tri, de sélection, de changement, de permutation que seul un Mercure dévoué serviteur de la volonté, peut effectuer en connaissance de cause, à froid avec une lucidité détachée de tout sentiment.

MERCURE, que l’on a vu étendre à l’infini, en GEMEAUX, les possibilités de découverte du monde extérieur, est ici dans la VIERGE, tourné vers une tâche plus étroite, plus sérieuse, et change les objectifs de ses investigations.

Il a reçu une mission : après les indications de contexte fournies par le CANCER, après les instructions et les règles dictées par le LION, à lui de jouer le jeu de l’édification de l’œuvre.

Dans le Christianisme, on sait le rôle que la VIERGE MARIE tient dans le Mystère de l’Incarnation divine. C’est en servante dévouée, souffrant et suivant son Fils jusqu’à la Rédemption finale, par le Mystère de la Mort, qu’elle vit depuis l’Annonciation jusqu’à sa propre Assomption, le cycle complet de la manifestation transcendante du Christ.

Dans la religion Coranique, la pureté toujours plus grande de l’Âme doit être le Vase d’offrande du Fidèle qui a suivi le Précepte du Prophète et rejoint ainsi la Terre du Salut qui est la Lumière de l’Islam.

Cette notion du Vase est au croisement de deux notions fondamentales pour comprendre un peu ce dévouement tout particulier à l’attente de la Force manifestée dans la fidélité aux Paroles Sacrées.

Pour l’écosynchronicité, qui respecte toutes les formes de l’expression de l’humain, y compris les formes mystérieuses, la forme mystique, la forme poétique, ce qui attire respectueusement le regard dans tout cela, c’est que le Vase est tout d’abord en nous-même.

Nous parlions d’une Œuvre à accomplir par la VIERGE, et d’un ARTEFACT, mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est la très grande variété de CONTENANTS, de VASES, de jarres, de cruches, de paniers, de vans, de coffres au trésor, de boîtes magiques, qui tous participent au même acte : LE VASE où se fait l’ART AND KRAFT doit être digne de l’Oeuvre

En guise d’exemple, qui forcément est un choix parmi tant d’autres possibles, nous prenons comme VASE symbolique le GRAAL.

Lorsque les psychologues, les psychanalystes, les psychiatres et en général, les médecins nous parlent du PSYCHISME, ils envisagent forcément un LIEN entre la MATIERE et l’abstraction qui en émane : le psychique, objet de leurs investigations.

Le VASE est alors forcément le CERVEAU et toutes ses productions.

Il n’est alors pas question de l’ÄME ou de toute entité indiscernable scientifiquement.

Le nœud du problème est là : d’une part, la culture générale, philosophique et les traditions mystiques et religieuses de toute antiquité, nous affirment l’existence d’une « Âme » qu’elle soit individuelle ou collective, et d’autre part, la science, partant du principe que seules les connaissances scientifiques peuvent être vérifiées et prouvées, par n’importe qui en apprend les bases et les règles, nous affirme qu’il n’y a que le Psychique qui est intimement lié à l’échelon biologique et dont le centre nerveux est le cerveau, qui soit une réalité incontestable.

Lorsque se produit une mort, que reste- t’il ? Selon la science, rien.

Selon la religion et les traditions mondialement éparses, l’Âme.

Entité abstraite, l’Âme a engendré toute une littérature, énorme, quant à l’aventure consécutive au décès. Du Bardo Thödol thibétain, du Livre des Morts égyptiens, anciens récits des pérégrinations de l’Âme, et il en est bien d’autres encore, il ressort que l’aventure en question est éminemment collective.

De tout cela, que peut nous aider à savoir la VIERGE et son Vase Sacré ?

« J’ai bien été son Vase la vie durant, et par la fidélité de mon travail, je lui ai servi : ce qui a été mon plaisir, ma joie, mon œuvre ».

Elle nous incite à regarder ce qui est accessible dans la vie immédiate et laisse le fin mot du Mystère pour l’après….

Nous reviendrons à LA question en SCORPION, là où le nœud se tranche, où le corps se délie et libère l’énergie visible, engendrant la métamorphose radicale. Une unité de pensée relie tous les signes. Les planètes sont les outils du voyage. Le fin mot ne prononce pas.

Parole perdue ? Parole simplement tue ?

C’est aussi pour cette raison que la VIERGE est le signe de la prudence et de la discrétion.

Dans le système solaire, immédiatement après le SOLEIL central, on trouve MERCURE.

A cette petite planète, correspond une planète encore plus petite. Perdue dans un champ de cailloux de toute forme et de dimensions très variées, le champ de la ceinture des astéroïdes séparant les planètes de la première partie du système (de MERCURE à MARS) de l’autre partie principale à savoir les planètes géantes et beaucoup plus lointaines, on distingue pourtant une discrète petite planète, 3 fois et demie plus petite que notre LUNE, et qui atteint 1000 kilomètres (environ) de diamètre.

Il s’agit de CERES.

Elle est, dans le champ des astéroïdes, la seule à avoir la forme parfaitement circulaire d’une sphère et tourne autour du Soleil en un peu plus de 5 ans.

Dans la mesure où l’astrologie, à la suite de la découverte astronomique de PLUTON (qui s’est révélée être un système double PLUTON – CHARON et même accompagné de deux quasi satellites beaucoup plus petits) a intégré sa valeur par suite d’une expérimentation dans les cartes du ciel de naissance, cette « planète » dans les 10 acteurs principaux de notre psychisme, ne faut-il pas aussi tenir compte de CERES ?

On répondra qu’elle est trop petite.

Pourtant, elle répond par sa durée de révolution autour du SOLEIL à un creux, à un manque de transition entre d’une part, MARS dont le cycle est de 2 ans et 2 mois et JUPITER qui tourne en 12 ans (un peu moins !) autour de l’astre central.

Pour l’écosynchronicité, et peut-être pour certains astrologues aussi, CERES est un élément dont on peut tenir compte dans le développement personnel.

Il correspond à une fonction précise et bien discernable dans l’humain. Transition entre les activités humaines individuelles, CERES apporte des clés, des outils, des instruments, pour INTEGRER l’individu avec habileté à sa sphère collective. Elle dote notre intelligence (MERCURE + CERES) de ce SAVOIR qui demande des efforts répétés, qu’il s’agisse de l’APPRENTISSAGE pour un artisan, un ouvrier ; une PERIODE D’ESSAI dans tout contrat d’employé ; d’un bagage culturel et intellectuel pour l’aspirant au MASTER UNIVERSITAIRE, à la MAITRISE, la soutenance de THESE, aboutissant aux LAUREATS des TITRES UNIVERSITAIRES.

N’est-ce pas en moyenne, de 5 ans qu’il s’agit, pour obtenir nombre de ces fameux et convoités diplômes ?

La fonction de CERES est de nous donner le sens de la discipline, de suivre pas à pas l’enseignement, de se donner l’humilité d’apprendre avant de prétendre savoir.

Cette humilité est l’image symbolique de la Servante du Vase, celle qui se remplit graduellement du savoir, c’est la Grâce de la Jeune Fille humble (et non docile !) mais fière aussi, puisqu’en toute connaissance de son talent, de sa maîtrise d’elle-même.

KORE KOSMOU est son nom en écosynchronicité : Jeune Fille de l’Ordre de l’Univers.

Aucun collier à son cou. Rien que des fruits et une gerbe de céréales dans son panier. Elle a travaillé et maintenant elle récolte.

C’est le symbole de CERES, planète discrète entre toutes, humble mais efficace. Pour éviter les pièges qui attendent les « parvenus » qui ont franchi l’espace vers le Walhalla ou Empyrée où règne Zeus JUPITER, avec toutes les tentations de la facilité, de l’ampleur, du passe-droit.

NEMO ACCIPIT QUI NON LEGITIME CERTAVERIT.

Nul ne le reçoit, qui n’a pas accompli légitimement les épreuves.

(Devise accompagnant un emblème sculpté dans le manoir de Dampierre-sur-Boutonne, extrait du livre de l’alchimiste français : Fulcanelli. Les demeures philosophales, Tome 2 page 101 de la 3ème édition. 1965. Editions Jean-Jacques Pauvert. Planche XXXII des illustrations de ce livre, le caisson comportant l’emblème fait partie de la 5ème série.)

L’attribut spécifique à CERES est sa faucille utile à la moisson. Les mythes liés à CERES sont trop nombreux pour être approchés dans cet article de synthèse. Ils fourmillent de liens et de détails intéressants sur les rapports de CERES aux autres intervenants de l’inconscient collectif (cher à Carl Gustav JUNG) et prolongeraient trop longtemps ce texte. Si le cœur vous en dit, si vous disposez d’un peu de temps, un coup d’œil sur un dictionnaire mythologique détaillé vous ouvrira ainsi d’autres perspectives, souvent planétaires !

CERES est La Leçon d’humilité vraiment.

Dernier mot : on sent à travers cette découverte de CERES que l’on se trouve avec elle face au pendant nécessaire de MERCURE, lequel est strictement personnel, un peu filou aussi. CERES est la contrepartie féminine, plus mûre, plus sage, mieux disposée à recevoir l’enseignement, et donc aussi plus efficace lorsque l’on est placé dans une pratique collective en exerçant un métier, une mission.

C’est ainsi que nous en revenons à la classification suivante du système solaire qui nous sert à la pratique de l’astrologie écosynchrone : 9 PLANETES MAJEURES (parmi lesquelles le SOLEIL et la LUNE sont des « planètes » puisqu’elles errent autour de nous Terriens), et 2 PLANETES MINEURES : CERES (transition du personnel au collectif) et PLUTON.

Si le temps ne nous fait pas défaut, lors de l’évocation du SCORPION, nous établirons un parallèle entre les deux petites planètes, comme des opposés polaires entre Vierge Sage et Vierge Folle ou plutôt entre la pratique délibérée de la saine culture de la Terre Vierge, et l’impitoyable pratique de la Terre de Sang ou l’art de faucher la vie pour qu’elle repousse plus dru en d’autres champs.